L'AFFAIRE KARACHI
|
Dès
septembre 2008, Mediapart révèle l'existence de rétrocommissions qui auraient
servies à financer la campagne d'Edouard Balladur en 1995 campagne orchestrée
par Nicolas Sarkozy.
Nicolas Sarkozy a été ministre du Budget d'Edouard Balladur et porte-parole
de sa campagne présidentielle. M. Sarkozy a été l'animateur clé de la campagne,
il aurait d'ailleurs été Premier ministre si M. Balladur l'avait emporté. "Libération"
publie des éléments qui renforcent la piste de représailles liées au versement
de commissions entre la France et le Pakistan, dans l'attentat de Karachi en
2002. La campagne présidentielle d'Edouard Balladur est, elle aussi, visée.
Des rétrocommissions auraient pu la financer.
Libération fournit des éléments concernant le versement d’une importante somme d'argent à des intermédiaires "imposés par les balladuriens", et affirme que 10 millions de francs ont été déposés sur un compte de l'Association pour le financement de la campagne d'Edouard Balladur, sans toutefois établir de liens entre ces deux révélations. D'autre part, le journal apporte la preuve que le versement de commissions a été interrompu quelques mois seulement avant l'attentat suicide à Karachi.
Karachi
: ça suffit, la compassion ! Best of @si par asi
Selon des documents que s'est procuré le quotidien, deux intermédiaires "imposés par les balladuriens", qui n'ont, selon le journal, joué aucun rôle dans les négociations commerciales liées à ce contrat, ont perçu 54 millions de francs, le 2 juin 1995 . "Il est parfaitement exact que Ziad Takieddine a été imposé à la DCNI [filiale de la DCN dédiée aux questions financières, ndlr] par le pouvoir politique, ainsi qu'Abdulrahman el-Assir", rapporte Libération citant le directeur financier de la DCNI de 1992 à 2002, Gérard Menayas. "Le procureur sait depuis novembre 2007 que le président de la République est directement concerné par ce scandale comme étant au cœur de la corruption", a réaffirmé ce lundi à l'AFP l'avocat des familles de victimes de l'attentat Me Olivier Morice.
![]() Jean François Copé dans la piscine de Ziad Takieddine |
![]() Jean François Copé et Ziad Takieddine |
|
![]() Jean François Copé et Ziad Takieddine |
Quoiqu'il en soit, les deux intermédiaires semblent avoir obtenu
que le versement d'une partie de la somme qu'ils demandaient (216 millions)
intervienne début juin 1995, soit un mois avant l'échéance de dépôt des comptes
de campagne des candidats à la présidentielle. 10 millions en liquide Par ailleurs,
Libération affirme qu'un compte de l'Association pour le financement de la campagne
d'Edouard Balladur (Aficeb), enregistré dans une agence parisienne du Crédit
du Nord, aurait encaissé 10 millions de francs en espèces (l'équivalent d'1,5
million d'euros), le 26 avril 1995. Cette somme représente près de 20% de l'ensemble
des recettes mentionnées dans le compte de campagne du candidat Balladur.
Article du 26/04/2010 : http://www.lesindiscrets.com/article-10854-campagne-balladur-sarkozy-de-1995-financee-illegalement.html
![]() |
Dans Le Contrat (Karachi, l'affaire que Sarkozy voudrait oublier) , livre à paraître le 19 mai 2010, nos deux collaborateurs Fabrice Arfi
et Fabrice Lhomme révèlent le rôle central joué entre 1993 et 1995 par
Nicolas Sarkozy dans un marché d'armement sur lequel pèsent de lourds
soupçons de corruption et de financement politique occulte. Par des témoignages
et des documents inédits, ils prolongent les enquêtes publiées dans Mediapart.
|
|
le fondateur de Mediapart de rapporter que Fabrice Lhomme et Fabrice
Arfi, deux journalistes de Mediapart "auraient eu droit, depuis mars-avril,
à des surveillances téléphoniques afin d'établir une cartographie de leurs relations
et contacts." Une période durant laquelle les deux journalistes achevaient leur
livre : "Le contrat - Karachi, l'affaire que Sarkozy voulait oublier" (ed. Stock).
http://www.lepost.fr/article/2010/11/04/2292795_affaire-bettencourt-des-journalistes-de-mediapart-geolocalises-par-les-services-secrets.html
Traqués,
"géolocalisés" les journalistes de Mediapart ? Comment le savent-ils ?
A Libération, Fabrice Lhomme explique : "Nous n'avons pas de preuve formelle.
Mais deux sources fiables situées au coeur du système d'Etat nous ont avertis
que nos téléphones étaient surveillés, afin de cartographier nos contacts et
nos sources". "Ils exploraient nos fadettes, remontaient aux bornes activées
lors de nos appels pour savoir qui on rencontrait", ajoute Fabrice Arfi à Libé.
"A l'époque, nous avions des rendez-vous aussi bien avec Claude Guéant, Brice
Hortefeux ou Bernard Squarcini, mais aussi
avec des informateurs discrets comme d'ancien responsables des services secrets",
a précisé Fabrice Lhomme à Europe 1, avant d'ajouter : "On veut dissuader les
sources de nous parler".
http://www.lepost.fr/article/2010/11/05/2293939_journalistes-espionnes-si-nous-n-avez-rien-suivi-c-est-par-ici.html
Anciens
ministres amnésiques
Nouveau rebondissement dans l'affaire tentaculaire de l'attentat
de Karachi et des rétro-commissions supposées. Selon un rapport parlementaire
rendu public le mercredi 12 mai 2010, le lien entre l'arrêt du versement des
commissions de la France à des intermédiaires pakistanais et l'attentat qui
a fait quatorze morts en 2002 "ne peut être écarté". Ce rapport a d'ailleurs
donné lieu à une vive controverse entre le président (UMP) et le rapporteur
(PS) de la mission. Au passage, le président UMP de la Commission de la Défense
de l'Assemblée nationale, Guy Teissier, explique que "les membres de la mission
d'information sont confrontés à "l'amnésie" d'anciens ministres qu'ils ont auditionnés".
Un mystère de plus dans une affaire complexe.
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=3000
(lien payant)
Karashi émission ligne jaune intégrale : http://www.dailymotion.com/video/x9q9hb_ligne-jaune-08-karachi-integrale_news
confirmation de l'existence des rétrocommissions
Attentat de Karachi : le juge Van Ruymbeke va enquêter sur de
possibles rétrocommissions
http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/10/07/attentat-de-karachi-le-juge-van-ruymbeke-va-enqueter-sur-des-soupcons-de-retrocommissions_1421520_823448.html
Selon le Nouvel Observateur, Charles Millon, ancien ministre de
la Défense de Chirac, a confirmé au juge Van Ruymbeke le 15 novembre ce qu'il
avait déjà raconté à Paris Match en 2009. Une nouvelle pierre dans le jardin
de Nicolas Sarkozy qui, ministre du Budget à l'époque des faits, dément énergiquement
l'existence de rétrocommissions (des commissions illégales versés par les intermédiaires
à des officiels français).
Cette annonce tend à donner raison aux accusations portées par les familles
des victimes de l'attentat de Karachi, qui dénoncent les mensonges officiels
dans ce dossier. Obstacles, manœuvres, mensonges et omissions : la liste
est longue des avanies subies depuis huit ans par ces familles. Dans un livre,
leurs porte-parole Magali Drouet et Sandrine Leclerc racontent comment les plus
hautes autorités de l'Etat se sont jouées d'elles. L'Etat, mais aussi un juge
antiterroriste, un avocat et une association.
Jean-Louis Bruguière : une instruction à sens unique « Errances, aveuglement,
désert… », les mots sont forts pour qualifier le travail -ou plutôt le manque
de travail- réalisé par Jean-Louis Bruguière, le juge antiterroriste chargé
du dossier jusqu'à fin 2006, date où il quitte la magistrature pour tenter
de se faire élire à l'Assemblée nationale sous l'étiquette UMP. En vain.
Au cours de son enquête, le juge Bruguière écarte des pièces importantes
du dossier : une série de clichés prises sur les lieux de l'attentat dans les
minutes qui suivent l'explosion. Ces photos lui sont pourtant apportées par
une source digne de foi, puisque Randall Bennett est un responsable de la CIA
chargé de mener l'enquête sur l'enlèvement du journaliste américain Daniel Pearl
http://www.rue89.com/2010/11/17/karachi-devant-le-juge-millon-confirme-les-retrocommissions-176265
17
novembre 2010 : le Monde sort enfin un dossier sur la question: il était
temps....
http://www.lemonde.fr/politique/article_interactif/2010/11/17/karachi-si-vous-avez-rate-un-episode_1441429_823448.html#ens_id=1438027&xtor=RSS-3208
Deux témoignages capitaux sont récemment venus enrichir le dossier du karachigate : http://www.plumedepresse.net/karachigate-letau-se-resserre-autour-de-sarkozy/
le dossier de Rue 89: http://www.rue89.com/tag/attentats-de-karachi
20
novembre 2010 : Les locaux de Rue89, dans le XXe arrondissement de Paris, ont
été victimes d'un cambriolage,
dans la nuit de samedi 20 novembre 2010 à dimanche 21 novembre 2010, qui se
solde par le vol de plus d'une vingtaine d'ordinateurs et autre matériel, et
la destruction d'autres équipements. Le ou les cambrioleurs ont défoncé la porte
en bois de la rédaction, situé au premier étage d'un immeuble de bureaux en
principe sécurisé, géré par la ville de Paris. On ignore encore comment les
voleurs ont pu pénétrer dans l'immeuble, qui abrite surtout des start-up technologiques.
http://www.rue89.com/making-of/2010/11/21/rue89-cambriole-une-vingtaine-dordinateurs-voles-176930
"L’interpellation, hier (30 novembre 2010), des deux voleurs supposés,
âgés de 18 et 20 ans, tend à étayer" l'hypothèse d'un cambriolage crapuleux
dans les locaux de Rue89 souligne Libération.
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=9799
"Nous avons appris que nous avons été géolocalisés lors de nos déplacements en mars-avril, alors que nous enquêtions sur les rétrocommissions et l'attentat de Karachi avec Fabrice Arfi", a déclaré Fabrice Lhomme, l'un des 2 journalistes de Médiapart : http://www.lepost.fr/article/2010/11/04/2292795_affaire-bettencourt-des-journalistes-de-mediapart-geolocalises-par-les-services-secrets.html
Pour VGE, les rétrocommissions sont «un scandale» et «n’ont
rien à voir avec le secret défense». Invité de Bibliothèque Médicis sur
Public Sénat, Valéry Giscard d’Estaing s’est exprimé sur le dossier Karachi.
L’ancien président de la République a affirmé qu’il existait une liste des rétrocommissions
protégée par le secret défense. Or, « le secret défense n’a rien à voir avec
celles-ci », a-t-il assuré.
http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/vge-retrocommissions-un-scandale-n-ont-rien-voir-secret-defense-56520
Contrairement à ce qu'il a affirmé à Lisbonne, le 19 novembre
2010, Nicolas Sarkozy a bien eu connaissance, en tant que ministre du budget
entre 1993 et 1995, des aspects financiers du contrat des sous-marins de la
DCN vendus au Pakistan, aujourd'hui au cœur du volet politico-financier
de l'affaire de Karachi. Mediapart publie les documents.
http://www.mediapart.fr/journal/france/241110/karachi-des-documents-saisis-par-les-juges-contredisent-nicolas-sarkozy
26
novembre 2010 Emission Arrêt sur images : Karachi : "Sarkozy est forcément
impliqué"
Arfi (Mediapart) et Dasquié (Libé) débattent.
en 1994, Sarkozy a validé la création de Heine, la société écran chargée de
distribuer les commissions les plus suspectes. Et difficile de croire qu'il
n'était pas au courant quand, en 2009, l'Etat
a versé 8 millions d'euros au dirigeant de Heine, qui menaçait de façon
un peu trop pressante de révéler les noms de politiques destinataires de rétrocommissions.
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=3562
Le
Canard, les barbouzes, les rétro-commissions... par asi
Les (mauvais) comptes de Balladur en 1995 (Le Monde) : http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=9769
18
aout 2011 : L'émissaire du clan Sarkozy en Libye rétribué secrètement par Total
En 2009, le groupe Total a versé 6,9 millions d'euros à l'homme d'affaires franco-libanais
Ziad Takieddine pour un contrat gazier en Libye. Le directeur général
du groupe, Christophe de Margerie, a personnellement supervisé l'opération,
avec le feu vert de Claude Guéant, alors secrétaire général de l'Elysée. Mediapart
publie les documents.
http://www.mediapart.fr/journal/international/180811/les-documents-takieddine-lemissaire-du-clan-sarkozy-en-libye-retribue-s
01
septembre 2011 : menaces de mort à l'encontre de Fabrice Arfi
Début juillet, le patron d'une société d'intelligence économique
aurait proféré des menaces de mort à son encontre : Fabrice Arfi a déposé plainte.
Ce journaliste du site Mediapart enquêtait sur le volet financier de l'affaire
Karachi et le rôle joué par Ziad Takieddine.
Fabrice Arfi a porté plainte contre X pour menace de mort à la suite de messages
envoyés par le dirigeant d'une société d'intelligence économique. Des messages
adressés en juillet au journaliste de Médiapart, et à son patron, Edwy Plenel.
A ce moment, Fabrice Arfi et l'un de ses collègues préparaient une enquête sur
un intermédiaire soupçonné d'avoir joué un rôle clé dans le volet financier
de l'affaire Karachi, Ziad Takieddine.
Le dirigeant de la société, qui aurait longtemps été proche de Ziad Takiedine,
aurait proféré de nouvelles menaces lors d'une conversation téléphonique avec
un autre journaliste : "Je vais le tuer. Service action. Trois balles dans
la tête", selon les propos rapportés dans la plainte.
Des enquêtes sur le rôle présumé de Takieddine dans des contrats d'armement:
Mediapart a publié récemment une série d'articles sur Ziad Takieddine,
en particulier sur ses relations avec des dirigeants de la majorité, sa situation
fiscale, son rôle présumé dans la conclusion de contrats d'armement ou pétrolier,
notamment la vente de sous-marins Agosta au Pakistan et de frégates à l'Arabie
Saoudite.
http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/mediapart-un-journaliste-depose-plainte-pour-menaces-de-mort-01-09-2011-1416121.php
14
septembre 2011 : "l'intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine a été mis
en examen mercredi pour abus de biens sociaux, dans le volet financier de l'affaire
Karachi",
indique l'AFP. Placé sous contrôle judiciaire, il est interdit à Takieddine
de quitter le territoire et d'entrer en contact avec tous les autres protagonistes
du dossier. La justice le soupçonne d'avoir touché des commissions dans le cadre
de deux contrats d'armement, et d'en avoir utilisé une partie pour financer
la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995.
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=12022
Takkiedinne
a servi d'émissaire pour vendre un dispositif d'espionnage du peuple
lybien au service du dictateur Kadhafi
«Comment j'ai mis 8 millions de Libyens sur écoute» : Les services
de renseignement de Kadhafi ont été formés dans le plus grand secret par des
cadres d'Amesys, une filiale de Bull, ainsi que par des militaires de la direction
du renseignement militaire (DRM). L'information avait été dévoilée mardi par
le Wall Street Journal . Le Figaro a retrouvé l'un des militaires chargés de
cette formation. «Nous avons mis en route le système d'écoute libyen fin juillet
2008, explique-t-il, sous couvert d'anonymat. Les cadres de Bull étaient très
attachés à cette mission qui avait été facturée environs 10 millions d'euros.»
Selon lui, c'est l'homme d'affaire franco-libanais Ziad Takieddine qui a fait
l'intermédiaire et a géré le volet commercial du produit. Une version du
logiciel Eagle, conforme à la loi,
est utilisée en France depuis 2009
http://www.lefigaro.fr/international/2011/09/01/01003-20110901ARTFIG00412-comment-j-ai-mis-8-millions-de-libyens-sur-ecoute.php
Paris, 19 octobre 2011 – La FIDH et la LDH ont déposé ce jour une plainte contre X avec constitution de partie civile auprès du Tribunal de grande instance de Paris mettant en cause la société Amesys, filiale de Bull, pour complicité d’actes de torture en Libye. Il s'agit de faits commis à travers la fourniture au régime de Mouammar Khadafi, à partir de 2007, d’un système de surveillance des communications destiné à surveiller la population libyenne.
La justice se penche sur Amesys. Avec retard. La Fédération internationale
des Droits de l'homme (FIDH) et la Ligue des Droits de l'homme (LDH) ont annoncé
hier soir qu'une information judiciaire "pour complicité d'actes de torture"
avait été ouverte par le Parquet de Paris concernant la société française, filiale
de Bull. Elle est censée permettre de comprendre l'implication
exacte d'Amesys dans l'utilisation par la Libye de Kadhafi de son logiciel Eagle,
un système très controversé d'espionnage en ligne.
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=13873
Affaire
Karachi: deux proches de Sarkozy en garde à vue
Thierry Gaubert, ancien collaborateur du président à la mairie de Neuilly, au
ministère du budget et au ministère de la communication, et Nicolas Bazire,
ancien directeur de cabinet d'Édouard Balladur à Matignon et témoin de mariage
du chef de l'État avec Carla Bruni, vont être entendus par le juge Van Ruymbeke
dans le cadre du volet financier de l'attentat de Karachi.
http://www.mediapart.fr/journal/france/210911/affaire-karachi-deux-proches-de-sarkozy-en-garde-vue
TF1
diffuse le 22 septembre 2011 un reportage tourné en décembre 2010
La deuxième tentative fut la bonne. Après avoir retiré à la dernière minute,
mercredi 21 septembre, une enquête sur le financement suspect de la campagne
de Balladur en 1995, TF1 l'a finalement diffusée jeudi, en ouverture de son
20 heures. Face caméra, un témoin y raconte avoir transporté une vingtaine de
mallettes de billets, qui venaient alimenter les comptes de campagne de Balladur.
Des anciens membres du Conseil constitutionnel, Roland Dumas (ancien président)
et Jacques Robert, reconnaissent également que les comptes de campagne de Balladur
ont été validés malgré d'importantes irrégularités, et des doutes sur la provenance
de fonds en espèces évalués à plus de 10 millions de francs.
2 minutes 38 explosives donc, après un an de révélations successives de la presse
sur cette affaire. Mais, comme l'indiquait le reportage, les interviews des
deux "Sages" ont été enregistrées... en décembre 2010, et selon nos informations,
n'avaient jamais été diffusées auparavant. Pourquoi TF1 les a-t-il laissées
"dormir" si longtemps ?
Deux proches de Nicolas Sarkozy mis en examen, un témoin direct qui évoque des
mallettes de billets, deux anciens membres du Conseil constitutionnel qui sortent
de leur réserve : l'enquête du 20 heures de TF1 sur les comptes de campagne
de Balladur en 1995 a de quoi surprendre.
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=4330
le
conseil constitutionnel a baffoué la loi en validant
les comptes douteux de Balladur et de Chirac
le conseil constitutionnel a validé en 1995 des comptes de campagne truqués,
pour au moins deux candidats, Chirac et Balladur. Et qui a balancé ? L'ex-président
en personne, Roland Dumas. On parle bien du conseil constitutionnel, cette instance
que la constitution elle-même place au-dessus du parlement, au-dessus du gouvernement,
au-dessus de tout le monde. Au coeur de l'élection fondatrice de ce régime,
l'élection présidentielle, la loi est tranquillement bafouée, par ceux-là même
qui sont chargés de vérifier sa conformité à la constitution.
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=12106
Hélène
de Yougoslavie balance : Hortefeux soupçonné d'avoir eu accès
au PV de l'audition
Hélène de Yougoslavie a confirmé au journal le Monde ses déclarations à la police,
confirmant les livraisons d’argent liquide que son ex mari Thierry Gaubert aurait
effectuées au profit de la campagne d’Edouard Balladur en 1995 : «Il me disait
régulièrement je vais en Suisse chercher de l’argent.. Il passait systématiquement,
à l’aller comme au retour, par Londres, afin me disait-il d’éviter des contrôles
douaniers à la frontières franco-suisse. »
La princesse a également compris lors de son audition le 8 septembre qu’elle
avait servi de prête nom : «J’ai découvert à cette occasion des documents signés
de ma main, il s’est servi de moi pour ouvrir des comptes à l’étranger. » Le
14 septembre, soit quelques jours après sa confession devant la police, Hélène
de Yougoslavie est contactée par son mari. Il lui a demandé de descendre de
chez elle, et l’a faite monter dans sa voiture : «Il m’a incendié, il était
furieux. ‘Qu’est-ce que tu as été raconter aux flics, il paraît que tu m’as
balancé ? Tu es complètement folle, tu vas partir à l’asile…. J’ai compris qu’il
avait eu des informations très précises sur ma déposition».
En fait Thiery Gaubert avait été prévenu par l’ancien ministre de l’intérieur,
et actuel conseiller de l’ Elysée, Brice
Hortefeux, qui lui a dit lors d’un coup de fil : «Elle balance beaucoup
apparemment, Hélène». Mais cette conversation a été enregistrée, car le juge
van Ruymbeke avait mis Thierry Gaubert sur écoute… Depuis Hortefeux
dément avoir eu accès à l’audition de la princesse et dit qu’il s’était uniquement
informé dans la presse…. Personne n’y croit, d’ailleurs le parquet de Paris
a ouvert vendredi soir, une enquête préliminaire pour «violation du secret professionnel
et recel de ce délit».
http://blogs.rtl.be/champselysees/2011/09/25/helene-de-yougoslavie-persiste-et-signe/
comment Hortefeux, qui n'est plus ministre, qui n'est plus rien, comment Hortefeux est-il en possession du PV d'audition de Hélène de Yougoslavie ?
Sarkozy
nie mais il était bien "organisateur de la campagne de Balladur"
témoignages de Raffarin, Karoutchi, Baroin: http://www.wat.tv/video/quel-role-vraiment-joue-sarkozy-477jx_2exyb_.html
26
septembre 2011: La garde à vue façon VIP
"En pleine garde à vue, le téléphone portable du suspect sonne: Allô! C’est
Brice… " souligne sur son
blog, Georges Moreas, ancien commissaire principal de la Police nationale. Après
l'appel de Brice Hortefeux
à Thierry Gaubert, l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy placé en garde à vue,
le policier s'interroge sur ce privilège accordé à un "gardé à vue VIP".
"Depuis le 1er juin 2011, il existe six cas où l’OPJ peut décider d’une mesure
de garde à vue, deux visent à la protection des preuves et des indices et une
autre prévoit qu’il s’agit «d’empêcher que la personne ne se concerte avec d’autres
personnes susceptibles d’être ses coauteurs ou complices ». Donc, il semble
que la moindre des choses pour éviter ce risque soit de confisquer, au moins
provisoirement, le téléphone portable de l’intéressé."
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=12115
27
septembre 2011: Sarkozy: il est temps de révéler les secrets de Karachi
Le constat est choquant! Le Président Sarkozy bloque en ce moment
l'enquête judiciaire sur l'affaire Karachi - le plus grand scandale de corruption
en France depuis 50 ans. Seul un immense tollé général aujourd'hui pourrait
l'obliger à dévoiler la vérité.
La commission chargée du secret défense vient de recommander la déclassification
de documents relatifs à l'affaire, mais le Président fait la sourde oreille,
dans l'espoir de voir ce feuilleton nauséabond s'éteindre. Or, à l'approche
des élections présidentielles, Sarkozy ne peut se permettre d'ignorer les citoyens
- si nous sommes suffisamment nombreux à réclamer une totale transparence dès
maintenant, nous pourrions l'obliger à révéler les secrets de Karachi et mettre
en lumière la corruption.
Il est temps de dévoiler les faits! Faisons résonner aujourd'hui un gigantesque
appel national et appelons Sarkozy à déclassifier immédiatement les documents
nécessaires à l'enquête et à réformer le système. Signez la pétition et envoyez-la
à tous vos contacts -- nous la présenterons près de l'Elysée à Paris si nous
atteignons 100 000 signatures.
http://www.avaaz.org/fr/france_levee_du_secret_defense/?vl
29
septembre 2011: Karachi - Financement de la campagne de Balladur : le juge suit
la piste saoudienne
C’est une information France Info. Dans le volet financier de l’affaire dite
de Karachi, le juge Renaud Van Ruymbeke a entre les mains un document qui permettrait
de faire le lien entre la signature d’un contrat d’armement avec l’Arabie Saoudite
en 1994 et le financement de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur,
Premier ministre à l’époque.
http://www.france-info.com/france-justice-police-2011-09-29-karachi-financement-de-la-campagne-de-balladur-le-juge-suit-la-piste-565247-9-11.html
Par France Info
29
septembre 2011: Takiedinne balance Sarkozy et Guéant
:
Sarkozy a "contrôlé toute mon action entre
1993 et aujourd'hui"
Ziad Takieddine, soupçonné d'être au cœur du financement illicite
et mis en examen par Van Ruymbeke, a appelé aujourd'hui sur BFM TV Nicolas Sarkozy
à lever le secret-défense sur tous les éléments que la justice n'a pas encore
pu obtenir sur ces dossiers, classés confidentiels pour une bonne partie. Au
passage, Takieddine balance sur Sarkozy, qui aurait "contrôlé toute mon action
entre 1993 et aujourd'hui" et Claude Guéant, qui l'aurait accompagné dans "toutes"
ses démarches. Sans doute une réponse à l'interview de Guéant à Libération,
où le ministre de l'Intérieur semblait lâcher Takieddine. Il revient aussi sur
ses relations avec Jean-François Copé. (voir
la vidéo sur BFMTV)
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=12160
octobre
2011 : L’affaire du collier de la reine avait (…) jeté le discrédit
sur la monarchie, mais c’était une petite affaire au regard du déballage auquel
nous assistons
A droite, les bombes Gaubert et Takieddine, menaçant d’exploser à tout moment.
A gauche, les juges, bafoués, instruits par “ les années Chirac ”, bien décidés,
cette fois, à mettre le paquet. Pour Nicolas Sarkozy, le compte à rebours est
enclenché.
“ Ziad Takieddine et Thierry Gaubert, les deux hommes trahis par leurs femmes,
sont devenus des camions fous remplis de nitroglycérine. Ils détiennent tant
de secrets qu’ils peuvent transformer la fin du régime Sarkozy en désastre ”
”. Qui se venge de qui ? On peut se le demander, au vu de la “ conversation téléphonique enregistrée par la police entre Nastasia Gaubert, 20 ans (l’autre fille d’Hélène et Thierry Gaubert, ndlr), et son petit ami, David C., 24 ans ” que publie aujourd’hui “ Le Point ”. Et qui vaut, comme vous l’imaginez, son pesant de cacahuètes. “ Heureusement, ils ont trouvé que le compte des Bahamas ” Comment le news s’est procuré cet enregistrement ? Mystère… Le voici, en tout cas, en résumé. “ David : “ Ils ont trouvé un compte aux Bahamas ? ” -Nastasia : “ Ouais ”. -D : “ Ce qu’il est drôle, ton père, il a mis… Il a un compte aux Bahamas ? ” -N. : “ Heureusement, ils ont trouvé que celui des Bahamas, mais après, il en a un en Suisse et un en Israël. Mais ceux-là, ils les ont pas trouvés. Voilà (inaudible). J’sais pas, peut-être qu’il va se c… Il peut se casser à l’étranger. (…) S’il veut éviter la prison, euh…, il se casse à l’étranger, je pense y’a que ça à faire ” ”. “ Le Nouvel Observateur ” l’affirme de son côté : “ Le mercredi 21 septembre, Thierry Gaubert, après avoir appris les révélations de son ex-femme, aurait tenté de s’enfuir aux Etats-Unis. Le juge Van Ruymbeke aurait alors décidé de le faire interpeller et de le placer en garde à vue pour ne pas voir se volatiliser un personnage aussi précieux pour son enquête ”. Moins une, dis donc !
C’est un signe qui ne trompe pas : tous vos hebdos, ou presque, ce jeudi, titrent sur “ La fin de règne ” et redéroulent l’incroyable film des “ sept jours ” qui, comme le dit “ Le Point ”, “ ont fait vaciller la sarkozie ”. A côté du “ résumé ” de cette maudite semaine, le magazine publie l’interview d’un historien, spécialiste de la Révolution française, Patrice Gueniffey. “ Aujourd’hui, dit-il, nous assistons à une conjonction d’affaires et à une situation de crise générale avec le sentiment fort que la France est au bout d’un système. Le tout est concentré, dense, plus précoce en raison du quinquennat, et je ne vois pas comment cela peut tenir encore sept mois ”. A ce point ? “ L’affaire du collier de la reine avait (…) jeté le discrédit sur la monarchie, mais c’était une petite affaire au regard du déballage auquel nous assistons, appuie l’historien. Les affaires, même s’il n’y a pas de condamnations, ont des effets souterrains. (…) Quand le régime est faible, les affaires ont toujours un effet disproportionné. Ce fut le cas sous la IIIe République, au moment de la liquidation du régime en 1940 ”. Ah, quand même…
Toujours bien informé, “ Le Nouvel Observateur ” détaille “ les trois contrats douteux (de vente d’armes) signés par le gouvernement Balladur, au cours de l’automne 1994 ” qui auraient permis de récolter des fonds pour la campagne du candidat à la présidentielle de 1995. Désignés par les enquêteurs “ sous le nom de code “ opération Crésus ”, les contrats Agosta, Sawari II et Bravo “ ont été signés dans des conditions rocambolesques, raconte “ un policier ” au journal. Des ministres comme Léotard, Donnedieu de Vabres, ou le collaborateur le plus proche de Balladur, Nicolas Bazire, participaient eux-mêmes aux négociations avec les intermédiaires ! Cela ne s’était jamais vu. Généralement, les politiques ne se mouillent pas dans ce genre d’histoire et envoient toujours des seconds couteaux ou des hommes de l’ombre. Là, ils agissaient quasiment à ciel ouvert. Sans doute pour éviter les fuites… ” C’était sans compter Hélène et Nicola. Un rien menaçant, le magazine le dit en conclusion : “ L’ordinateur (de Thierry Gaubert) n’a pas encore livré tous ses secrets. En particulier, celui d’un voyage de Nicolas Sarkozy, payé par ses soins, à Venise, dans un palace, le Cipriani, avec billets d’avion en classe affaires ”.
Le chef de l’Etat se relèvera-t-il de l’affaire Karachi ? Pariant sur “ La chute du clan ” plutôt que sur “ la fin de règne ”, “ L’Express ” fait entrer dans l’équation une donnée qui n’est pas à négliger : la blessure des magistrats et leur résolution à “ aller jusqu’au bout ”. “ L’erreur fatale du président, note Christophe Barbier, fut d’annoncer la suppression du juge d’instruction…
Ni matamore, ni martyr, Nicolas Sarkozy est seul, tout simplement. La
Justice a retenu la leçon des années Chirac, au moment même où l’ancien président
a décliné l’ultime rendez-vous qu’elle lui avait fixé : désormais, s’ils veulent
impliquer un chef de l’Etat dans une enquête, les magistrats vont s’employer
d’abord à le faire battre dans les urnes… ” Le dernier “ cadeau ” de Chirac
à Sarkozy ?
http://www.atlantico.fr/rdvpresse/karachi-gaubert-takieddine-et-juges-191138.html
Tous
les documents que possède Mediapart sur L’affaire Karachi
Derrière Agosta se cache en réalité une incroyable affaire de corruption internationale où l’on voit défiler intermédiaires sulfureux, commissions occultes, paradis fiscaux et appétits politiques voraces. Mediapart a enquêté pendant deux ans sur ce sujet. http://www.frenchleaks.fr/-Affaire-Karachi-.html
Ceux qui ont le temps d'éplucher toute la documentation
peuvent aussi aller passer quelques heures ici : http://www.frenchleaks.fr/-Les-documents-Takieddine-.html
Depuis la mi-juillet 2011, Mediapart a commencé la publication d’une vaste enquête
sur le marchand d’armes Ziad Takieddine, principal suspect dans le volet financier
de l’affaire Karachi (voir notre dossier sur Frenchleaks, et notre webdocumentaire
sur Mediapart). A partir du milieu des années 1990, sous le gouvernement Balladur,
puis grâce à sa proximité avec Nicolas Sarkozy, il doit sa fortune essentiellement
à des commissions touchées dans le cadre de contrats internationaux. Les milliers
de documents obtenus par Mediapart jettent une lumière crue sur les relations
que celui-ci entretient avec le clan Sarkozy. Ziad Takieddine se trouve ainsi
au coeur du rapprochement de la France avec la
Libye de Kadhafi et avec la Syrie de Bachar
el-Assad, et ce jusqu’aux révolutions arabes de 2011.
Le
rapport de la police luxembourgeoise
ce rapport n'apporte pas de preuves formelles que des rétrocommissions
ont été reversées vers la France pour financer des partis politiques, mais il
l'écrit noir sur blanc. Et à tout le moins, il indique bien que Heine,
créée avec l'aval du ministère du Budget de Nicolas Sarkozy, a servi à faire
transiter les commissions liées au contrat avec le Pakistan. Or, rappelle
Mediapart, ce sont justement ces commissions, "consenties par l'Etat français
à une date (juillet 1994) où les négociations avec le Pakistan étaient déjà
closes", qui ont valu à Takieddine, intermédiaire dans ce contrat, d'être mis
en examen, car la justice estime que l'argent qui lui a été versé n'avait aucune
justification. Il est soupçonné d'être au cœur du financement illégal de la
campagne de Balladur. N'en déplaise à Guaino, le lien entre Takieddine et
Sarkozy est fait. En novembre 2010, Libération rappelait déjà l'existence
de ce rapport luxembourgeois lorsque Sarkozy avait nié, dans une conversation
"off" resté fameuse, avoir donné son aval à la création de Heine. Le rapport
cite également Nicolas Bazire, qui aurait lui aussi, alors qu'il était directeur
de cabinet d'Edouard Balladur, validé la création de la société Heine. Bazire,
mis en examen le 22 septembre pour "complicité d'abus de biens sociaux", est
un très proche de Sarkozy : il a été son témoin de mariage avec Carla Bruni,
en 2008.
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=4354
15
décembre 2011 : Renaud Donnedieu de Vabres a été mis en examen jeudi
pour complicité d'abus de biens sociaux
L'ancien ministre Renaud Donnedieu de Vabres a été mis en examen
jeudi pour complicité d'abus de biens sociaux dans le volet financier de l'affaire
Karachi, les juges s'intéressant à son rôle dans la négociation d'un contrat
d'armement conclu en 1994 avec le Pakistan. L'ancien conseiller de François
Léotard au ministère de la Défense dans les années 1990 avait été placé mardi
matin en garde à vue avant d'être libéré mercredi soir sans être présenté aux
juges. Mais jeudi matin, il a été mis en examen pour "complicité d'abus de biens
sociaux" par les juges d'instruction Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire et
laissé libre, a-t-on appris de source judiciaire. Les magistrats enquêtent sur
un éventuel financement politique illicite de la campagne présidentielle d'Edouard
Balladur de 1995 en marge des contrats de sous-marins Agosta au Pakistan et
Sawari II à l'Arabie saoudite signés fin 1994.
Selon des témoins, l'ex-conseiller de François Léotard a joué un rôle actif
dans les négociations pour la vente de sous-marins au Pakistan, en particulier
en imposant deux intermédiaires, dont le Franco-libanais Ziad Takieddine, peu
avant la signature du contrat le 21 septembre 1994. M. Takieddine, mis en examen
pour recel et complicité d'abus de biens sociaux dans ce dossier, est soupçonné
d'avoir participé au détournement de commissions prévues pour ce contrat, ce
qu'il nie. Les juges enquêtent pour savoir si ces fonds ont pu alimenter la
campagne de M. Balladur.
La mise en examen de M. Donnedieu de Vabres "était inéluctable en raison
de la gravité des faits (qui lui sont) reprochés", a déclaré à l'AFP Me
Olivier Morice, avocat des familles de victimes de l'attentat.
http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20111215.AFP1811/affaire-karachi-l-ancien-ministre-donnedieu-de-vabres-mis-en-examen.html
2
janvier 2012 : Affaire Karachi : Sarkozy de nouveau mis en cause
L'année 2012 débute de la même manière que 2011 s'est terminée
pour Nicolas Sarkozy : par l'affaire Karachi. Une nouvelle fois, le chef de
l'Etat est cité par un ex-haut fonctionnaire du ministère de la Défense. Gérard-Philippe
Menayas, qui a également été directeur administratif et financier de la DCNI,
branche internationale de la Direction des constructions navales qui a vendu
en 1994 au Pakistan des sous-marins Agosta, a confirmé au juge chargé de l'enquête
que Nicolas Sarkozy, ministre du Budget de 1993 à 1995, avait validé la création
d'une société luxembourgeoise servant à payer des intermédiaires
dans des contrats d'armements avec le Pakistan et l'Arabie Saoudite.
http://www.ladepeche.fr/article/2012/01/02/1251866-affaire-karachi-sarkozy-de-nouveau-cite.html
Karachi
: Sarkozy nommément cité par le frère d’Akim Rouichi
Sarkozy a voulu faire croire aux Français qu'il n'était cité nulle part dans
l'enquête sur l'attentat de Karachi et des rétro-pots-de-vin. Ce n'est pas là
son moindre mensonge outre le fait que cela voudrait dire qu'il ait eu accès
au dossier et, comme il n'est pas partie prenante, il ne peut y avoir droit.
Or c'était évidemment faux puisque la police luxembourgeoise
l'a cité et qu'il apparaît dans les carnets d'Assayas sous les initiales
NS et qu'il a reçu des courriers de Jean Marie Boivin réclamant 8 millions d'euros
à l'Etat français, millions qui lui auraient été versés. Cette fois-ci, à propos
d'une tirelire, c'est le frère du suicidé (?) Akim Riouchi, François, qui le
déclare à Médiapart. Il faut noter le silence de plomb des media français qui
se taisent quand il s'agit de Nicolas Sarkozy alors qu'ils jouent aux fiers-à-bras
pour les seconds couteaux. Ils ne réagissent que quand d'autres ont pris les
risques et que lorsque la justice a mis en examen l'un ou l'autre des proches
de Sarkozy.
François Rouichi a été interrogé par la police le 13 octobre dernier il a préféré
se taire (fermer sa gueule) Médiapart : « J'avais peur, glisse-t-il.
Cela fait quinze ans que quand on parle de cette histoire, on nous prend pour
des fous ou des menteurs. Aujourd'hui il faut que je le dise. Devant les
policiers, j'avais peur de citer quelqu'un qui est peut-être au-dessus de tout.
Mais je dois le faire pour mon frère et pour que cette personne (Nicolas Sarkozy,
ndlr) sache que quelqu'un sait. »
De fait la police luxembourgeoise a découvert que la société
Heine avait pu se constituer grâce à Nicolas Sarkozy alors ministre du budget
de Balladur à l'époque. Nicolas Bazire était aussi concerné. On a aussi
découvert que la société qui permettait les transferts de fonds était une
certaine société Clearstream.
Akim Rouichi aurait été commandité par des chiraquiens pour surveiller des balladuriens
notamment Donnedieu de Vabres (de qui curieusement la justice se désintéresse),
Léotard. Il aurait enregistré des conversations entre Pasqua et Léotard, des
conversations parlant de commissions (et même de guerre de commissions), de
ventes de missiles à l'Iran en plein embargo. De ces enregistrements, il n'y
a pas que le frère comme témoin. Il y a également un certain Jean-Charles Brisard,
et avec lui aussi, un témoin, qui a entendu ces enregistrements et en a fait
une note (« J'ai reçu à sa demande il y a quelques jours une personne dénommée
Akim Rouichi (...). Celui-ci nous a présenté un ordinateur contenant des
enregistrements sonores de conversations téléphoniques interceptées. Ces enregistrements
concernaient notamment MM. François Léotard et Renaud Donnedieu de Vabres, ainsi
que plusieurs dirigeants d'entreprises d'armement ») (copie jointe ici à
partir du Point). Et Bazire plus honnête que Woerth,
selon Sarkozy, ne se souvient pas de cette note pourtant primordiale.
Voici ce que dit François Rouichi de Sarkozy : Puis il lâche ce qui pourrait
ressembler à une bombe, si ces allégations venaient à être confirmées. « C'est
là que mon frère a évoqué, alors qu'il était au téléphone avec une de ses sources
aux RG, un homme qu'il appelait “l'autre de Neuilly”, avec un nom à consonance
étrangère qui venait de l'Est. Je pensais à un nom polonais. Puis il a cité
son nom. Il l'a cité au moment où il a eu entre les mains ce document sur une
société au Luxembourg, qu'il appelait “la tirelire” », confie François Rouichi.
M. Rouichi avoue qu'il ne savait pas à l'époque qui était Nicolas Sarkozy. Les
choses, depuis, ont changé...
« Le document comportait un texte et un chiffrage, cela apparaissait comme
une sorte de compte bancaire. Mon frère l'appelait “la tirelire". L'“autre de
Neuilly” était dedans, d'après mon frère », assure François Rouichi, qui ne
sait pas si Nicolas Sarkozy a fait partie des personnalités écoutées. Aucun
élément matériel ne vient aujourd'hui corroborer ce témoignage, les enquêteurs
recherchant les écoutes pirates réalisées en 1995.
Sarkozy étend sa protection à Bazire, sans doute comme une certaine justice
veut étendre son immunité à tous ses collaborateurs. Rappelons-nous qu'il avait
dit la même chose de Woerth.
Mais si Sarkozy lui ne porte pas plainte, maître Morice s'est attaqué de front
à Hortefeux et à Morano
(celle-là si elle prend un bon gadin cela lui fera un immense bien !) Libération
: Olivier Morice, avocat des familles des victimes de l'attentat de karachi
a saisi la justice pour "menace" à l'encontre de Brice
Hortefeux et pour "diffamation" à l'encontre de Nadine
Morano, a-t-on appris auprès de l'avocat. […] Citant des propos de l'ancien
ministre de l'Intérieur, rapportés dans le Nouvel Observateur, Me Morice accuse
M. Hortefeux de "menace
et d'intimidation" à son égard./L'avocat demande un euro de dommage et intérêts
et 20.000 euros au titre de frais de justice et la publication du jugement dans
cinq quotidiens et cinq hebdomadaires. […] Me Morice a par ailleurs saisi la
doyenne des juges d'instruction du tribunal de grande instance d'une plainte
en diffamation à l'encontre de Nadine
Morano. Lors d'un vif échange, le 22 septembre sur Canal +, alors que deux
proches de Nicolas Sarkozy, Nicolas Bazire et Thierry Gaubert venaient d'être
mis en examen dans le volet financier de l'affaire Karachi, Me Morice avait
accusé le chef de l'Etat d'être "au coeur de la corruption, c'est-à-dire au
coeur du système qui a été mis en place pour verser des commissions et surtout
pour permettre le retour illicite" de rétrocommissions. "Vous êtes en train
de faire votre pub sur le dos du président de la République", avait répliqué
Mme Morano en accusant
l'avocat de "ne pas défendre dignement les familles" des victimes. Dans sa plainte
dont l'AFP a eu copie, Me Morice estime qu'"il s'agit d'une accusation extrêmement
grave à l'égard d'un avocat" et que la ministre a porté "une atteint majeure
à l'honneur professionnel".
Mais ce n'est pas tout. Voici que Takieddine se lâche. Après avoir nié avoir
touché des commissions du contrat Agosta le voilà qui, en mouillant Chirac et
Villepin, ainsi que l'ami de Sarkozy Djouhri, déclare qu'il a bien touché 30
millions de francs. Le JDD : Le 19 octobre, Ziad Takieddine a admis avoir
perçu 30 millions de francs de Mercor dans le cadre des commissions avec le
Pakistan, ce qu’il n’a jamais reconnu jusque-là. Mais il continue de nier les
rétrocommissions. Jusqu’à quand ? N'oublions pas que Takieddine a pour ami Copé,
Hortefeux, Guéant et est
dans l'orbite de Sarkozy. N'oublions pas que Copé s'est fait inviter alors qu'il
était ministre du budget. N'oublions pas que Guéant, Hortefeux et Sarkozy sont
ou ont été tous trois ministres de l'intérieur ainsi que Pasqua le maître poignardé
par l'élève.
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/karachi-sarkozy-nommement-cite-par-103321
6
mai 2012 : Sarkozy est battu François hollande est élu président
15
mai 2012 : Karachi: Gaubert, ex-collaborateur de Sarkozy, mis en examen pour
blanchiment aggravé
http://www.lepoint.fr/societe/karachi-gaubert-ex-collaborateur-de-sarkozy-mis-en-examen-pour-blanchiment-aggrave-15-05-2012-1461677_23.php
17
mai 2012 : Dès 1997, les socialistes savaient, et ils n'ont rien dit.
Mediapart publie aujourd'hui une note qui ne laisse aucun doute
sur le degré de connaissance du gouvernement Jospin sur les malversations financières
ayant eu probablement lieu dans le cadre des contrats d'armement signés en 1994
par le gouvernement Balladur, notamment avec le Pakistan.
les conseillers de Jospin évoquent un système de commissions qui "fait courir
le risque de retours au profit de bénéficiaires français". Retours "illicites
et condamnables, souvent organisés pour le financement des partis politiques".
Malgré les doutes, Jospin autorisera la poursuite de la livraison des armes,
et notamment de la construction des sous-marins (c'est sur ce chantier, à Karachi,
qu'un attentat tuera 14 personnes, dont 11 Français en 2002). Il est vrai que
les commissions suspectes avaient déjà été versées. Jospin n'aurait donc rien
pu faire.
En revanche, selon l'article 40 du Code de procédure pénale, tout détenteur
d'une autorité publique doit dénoncer à la justice les comportements illégaux
dont il a connaissance. Ce qu'il s'est bien gardé de faire. Et l'ex-Premier
ministre n'était pas le seul au courant de cette situation, puisque par une
note manuscrite sur le document, il a indiqué qu’il allait consulter ses ministres
Alain Richard (défense), Dominique Strauss-Kahn (économie) et Hubert Védrine
(affaires étrangères).
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=13839
23
mai 2012 : Sarkozy toujours plus "cerné" par les affaires
Bettencourt et Karachi
Aujourd'hui, Le Monde fait le point sur les investigations du
juge bordelais Jean-Michel Gentil concernant l'affaire
Bettencourt, et Paris Match a eu la même idée pour le parisien Renaud Van
Ruymbeke, qui fouille le versant financier de l'affaire Karachi. La conclusion
des deux journaux est la même : les juges sont en train de boucler leur travail,
et l'étau se resserre sérieusement autour de l'ex-Président.
Paris Match assure qu'après un "travail titanesque", Van Ruymbeke " a réussi
à «reconstituer le circuit opaque» de dizaines de millions d’euros de commissions
illégales versées lors de plusieurs contrats d’armement signés par le gouvernement
d’Edouard Balladur en 1994", notamment celui de sous-marins vendus au Pakistan
(en 2002, c'est sur leur chantier qu'un attentat a coûté la vie à 14 personnes,
dont 11 Français à Karachi). Le juge estime que les commissions versées par
la France sont en partie revenues dans l'hexagone, certainement pour financer,
au moins en partie, la campagne de Balladur. Abdulrahman El-Assir et Ziad Takieddine,
avaient été imposés à la dernière minute par le gouvernement comme intermédiaires
dans le contrat pakistanais, et sont soupçonnés d’avoir été le pivot du système
de rétrocommissions.
"Ces commissions, note le juge dans un procès-verbal consulté par Paris Match,
ont donné lieu de façon systématique à d’importants retraits en espèces qui
ont commencé en 1994, puis se sont développées à grande échelle en 1995." Mais
le magazine assure également que "se profile aussi la piste d’un enrichissement
personnel de dirigeants politiques français". A l'époque, Sarkozy était porte-parole
du candidat Balladur. Mais aussi l'un des rouages essentiels de sa campagne.
Et l'un de ses proches, Thierry Gaubert, qui fut par la suite son chef de cabinet
au ministère du Budget, est "fortement" soupçonné d'avoir participé au rapatriement
de l'argent illicite depuis la Suisse. Gaubert vient d'être mis en examen pour
blanchiment aggravé.
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=13880
25
juin 2012 : L'affaire Karachi pourrait être liée à l'assassinat du journaliste
Daniel Pearl
Le juge parisien juge Marc Trévidic a obtenu aux Etats-Unis de
nouveaux éléments laissant penser que les services secrets pakistanais pourraient
être responsables de l'assassinat en 2002 du journaliste américain Daniel Pearl,
imputé jusqu'ici aux islamistes, ont indiqué ce lundi à Reuters des source proche
du dossier.
Le juge Trévidic, chargé de l’enquête sur l'attentat de Karachi, a ramené d'un
déplacement aux Etats-Unis une revendication de l'enlèvement en janvier 2002
de ce journaliste du Wall Street Journal, décapité le mois suivant. La revendication
parvenue aux autorités américaines qui figure désormais au dossier français
demandait la livraison à l'Etat pakistanais d'avions de combat F-16 américains,
alors bloquée par un problème juridico-diplomatique.
Selon Le Parisien, le juge Trévidic a par ailleurs fait interroger aux Etats-Unis
un islamiste condamné à mort pour ce crime, Ahmed Omar Cheikh, et ce dernier
a authentifié la revendication en question. Des livres de journalistes avaient
déjà émis l'hypothèse que cet homme soit en réalité un agent des services secrets
pakistanais. Le juge français s'intéresse à cet épisode car il est aussi sur
la piste d'une possible action islamiste commanditée par les services secrets
pakistanais dans son dossier visant l'attentat anti-français de Karachi.
Des islamistes condamnés à mort initialement pour l'attentat de Karachi ont
en effet été blanchis en appel au Pakistan et il est désormais envisagé que
l'attentat ait été motivé par un imbroglio sur des paiements de commission en
marge du contrat des sous-marins, avec en toile de fond une possible corruption
lors de la présidentielle française de 1995.
http://www.20minutes.fr/politique/959905-affaire-karachi-pourrait-etre-liee-assassinat-journaliste-daniel-pearl
20
avril 2013 : Sarkozy. Enquête ouverte sur un financement libyen
Des juges vont enquêter sur les accusations de financement, par la Libye, de
la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Ces accusations ont été
lancées par l'homme d'affaires Ziad Takieddine. Il a réaffirmé qu'il existait
des « éléments probants » de ce qu'il avance. Selon une source judiciaire, le
parquet de Paris a bien ouvert, hier, une information judiciaire contre X dans
ce dossier. En revanche, le ou les juges désignés n'enquêteront pas sur le document
publié en 2012 par Mediapart, attribué à un ex-dignitaire libyen, affirmant
que Tripoli avait accepté de financer pour « 50 millions d'euros » la campagne
de Nicolas Sarkozy. Ce volet de l'affaire reste en enquête préliminaire après
la plainte pour « faux et usage de faux » déposée par Nicolas Sarkozy contre
Mediapart. Devant le juge, Ziad Takieddine a évoqué plusieurs rencontres, avant
l'élection présidentielle de 2007, entre Bachir Saleh, secrétaire particulier
de Mouammar Kadhafi, et Claude Guéant, directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur
Nicolas Sarkozy. Peu après la publication du document de Mediapart, Bachir Saleh,
visé par Interpol, avait précipitamment quitté le territoire français. Ziad
Takieddine accuse Claude Guéant d'avoir facilité son départ. Par ailleurs, l'avocat
d'un dignitaire du régime libyen a indiqué au procureur de Paris, fin janvier,
que quatre Libyens étaient prêts à témoigner : l'ancien Premier ministre, l'ancien
chef des renseignements, un des fils de Kadhafi, et l'ancien ambassadeur de
Libye aux Nations unies, tous détenus en Libye.
http://www.letelegramme.fr/ig/generales/france-monde/france/sarkozy-enquete-ouverte-sur-un-financement-libyen-20-04-2013-2076778.php
30
avril 2013 : Un versement de 500.000 € découvert chez Guéant
Des juges s'interrogent, selon Le Canard enchaîné paru aujourd'hui, sur le
versement de plus de 500.000 euros depuis l'étranger sur un compte de Claude
Guéant, qui a démenti la veille de la publication tout lien entre cet argent
et un éventuel financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.
L'hebdomadaire satirique révèle que les enquêteurs avaient découvert ces versements
d'argent à la faveur d'une perquisition en février dans le cadre de l'enquête,
alors conduite par le parquet de Paris, sur les accusations de financement libyen
de cette campagne. Le Canard enchaîné, qui ajoute que les policiers ont par
la même occasion repéré des traces de "nombreux et conséquents paiements de
factures en liquide", établit un lien entre ces découvertes et la décision prise
le 19 avril par le parquet de Paris d'ouvrir une information judiciaire. Contacté
par l'AFP, le parquet n'a fait aucun commentaire.
De son côté, Claude Guéant justifie le demi-million d'euros reçus par une vente
de tableaux en 2008. "Il n'y a strictement aucun lien avec des financements
libyens et je continue à contester de façon catégorique qu'il y ait eu des financements
libyens de campagne ou de personne", a déclaré à l'AFP l'ancien ministre de
l'Intérieur.
A l'origine de l'instruction ouverte le 19 avril, les déclarations de l'homme
d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine, qui avait affirmé en décembre au
juge Renaud van Ruymbeke détenir les preuves d'un financement de la campagne
de Nicolas Sarkozy par la Libye. L'information judiciaire a été ouverte pour
"corruption active et passive", "trafic d'influence", "faux et usage de faux",
"abus de biens sociaux", "blanchiment, complicité et recel de ces délits". Les
juges Serge Tournaire et René Grouman ont été désignés.
http://www.challenges.fr/france/20130430.CHA8904/un-versement-de-500-000-decouvert-chez-gueant.html
20
Juin 2013 : Campagne de Sarkozy: un proche de Kadhafi réalimente les soupçons
de financement occulte
Le diplomate Moftah Missouri, ancien interprète de Kadhafi, a réaffirmé jeudi
20 juin dans l’émission Complément d’enquête, diffusée sur France 2, avoir appris
que le régime libyen avait versé «une vingtaine de millions de dollars» à Nicolas
Sarkozy, à l'occasion de sa campagne de 2007.
La campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 a-t-elle été financée en partie par la
Libye ? Saïf al-Islam, le fils du Colonel Mouammar Khadafi avait lancé l’accusation,
en mars 2011. Ce jeudi 20 juin, sur France 2, le témoignage de Moftah Missouri,
conseiller diplomatique et interprète personnel de l’ancien dictateur libyen,
atteste de l’authenticité d’un document officiel libyen dévoilé par Médiapart
en avril 2012, et qui avançait que Tripoli aurait financé la campagne de Nicolas
Sarkozy à hauteur de 50 millions d’euros. « C’est un vrai document. Il y a,
d’abord, la signature », affirme Mofhtah Missouri dans l’entretien qu’il a accordé
à France 2, et diffusé ce jeudi soir dans l’émission Complément d’enquêtes.
« Il y a aussi celui qui a tapé, celui qui a initié la lettre », insiste-t-il
encore.
http://www.rfi.fr/afrique/20130620-kadhafi-finance-campagne-nicolas-sarkozy-2007-reaffirme-ancien-proche-dictateur-lib?
26
juin 2013 : Ziad Takieddine a finalement avoué un financement occulte de la
campagne d'Edouard Balladur en 1995
Incarcéré depuis le 31 mai pour avoir essayé de fuir la France
en se procurant un vrai-faux passeport diplomatique de République dominicaine,
Ziad Takieddine est passé aux aveux la semaine dernière devant les juges d'instruction.
Oui, il a reversé, en liquide, une partie des rétrocommissions perçues dans
le cadre de contrats d'armement avec le Pakistan et l'Arabie Saoudite, au clan
Balladur pour financer la campagne présidentielle de ce dernier.
Le premier versement serait intervenu en novembre 1994, après la signature du
contrat Sawari II. Nicolas Bazire, alors directeur de cabinet et directeur de
campagne de Balladur, l'aurait recontacté pour le mettre en relation avec Thierry
Gaubert (ex-collaborateur de Sarkozy), lequel aurait réclamé 1,5 million de
francs en liquide à Takieddine. L'argent aurait été remis en cash à Genève,
en coupures de 500 francs. "Selon M. Takieddine, cette remise de fonds s'apparentait
à un "retour d'ascenseur" logique, le contrat Sawari II lui ayant rapporté une
fortune", explique Le Monde. Deux autres remises de fonds auraient eu lieu,
pour un montant total de 6 millions de francs.
Takieddine a également mis en cause ceux qui l'ont introduit à la dernière minute
dans les négociations de ces contrats d'armement : François Léotard (ancien
ministre de la Défense) et Renaud Donnedieu de Vabres (son conseiller). Après
l'élection présidentielle, Takieddine aurait reversé de l'argent liquide à Donnedieu
de Vabres "pour l'aider à payer le loyer de son appartement parisien". "Je lui
ai payé en cash allant jusqu'à des sommes entre 15 000 et 20 000 francs à chaque
fois", a-t-il indiqué aux juges. Au total, 250 000 francs auraient été reversés
à Donnedieu de Vabres, présenté comme le représentant de Léotard.
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=15778
|